La guerre froide dans le cinéma américain.


Plus que de la guerre froide par elle-même, la guerre froide a produit des ambiances de cinéma alors qu'au même moment Hollywood vivait son âge d'or : combien d'invasions de Martiens (ou autres) signifiaient alors l'invasion des Rouges ? Dans la série Les envahisseurs tournée en 1967-68, les envahisseurs veulent détruire la terre. Ils ont pris une apparence humaine mais leur petit doigt en l'air (et non le poing levé des communistes…) les trahit tout comme la lumière rouge venue de leur soucoupe volante. 


Comme cette série, les trois films ci-dessous ont été produits au moment de la coexistence pacifique. 

Docteur Folamour réalisé par Stanley Kubrick date de 1964. Le film raconte le déclenchement d'une frappe nucléaire massive sur l'Union Soviétique par un général de l'armée de l'air américaine atteint de folie paranoïaque, et les efforts réalisés pour tenter de rappeler tous les bombardiers B-52 partis effectuer cette mission, sous risque d'holocauste planétaire. Vous avez ici la scène finale sous le signe de la bombe et de la peur qui était constante dans ces années de guerre froide.


Bons baisers de Russie sorti en 1963 est le deuxième James Bond, le célèbre espion britannique du cinéma. Même si 007 (le surnom de James Bond) combat en théorie le Spectre, organisation secrète, c'est en fait l'URSS qui est son ennemi. On croise dès la bande annonce tous les clichés occidentaux sur les Rouges, le camp d'en face.  Pour en savoir plus sur James Bond et la guerre froide, cliquer ici.


Un, deux, trois réalisé par Billy Wilder en 1961, a été tourné à Berlin juste avant la construction du Mur. C'est une comédie très rythmée : un représentant de la société Coca-cola, symbole de l'impérialisme américain doit gérer l'ouverture d'un marché à l'Est avec des partenaires communistes et chaperonner la fille du grand patron qui tombe amoureuse d'un fervent communiste de l'est. On ne cesse de passer  de Berlin ouest à Berlin est et inversement. Cela finit en tourbillon loufoque en se moquant autant des uns que des autres.


La guerre fraiche au cinéma : les années Reagan-Bush (1980-1992)

Un acteur, ou plutôt un acteur dans un type de cinéma d'action incarne totalement l'Amérique de Reagan, celle de l' "América is back" : Sylvester Stallone, avec deux personnages, Rocky le boxeur et Rambo le soldat vétéran.
Dans Rocky IV sorti en 1985, Rocky, le petit gars de banlieue devenu un grand boxeur à force de travail acharné, celui qui bâtit le rêve américain, affronte un boxeur soviétique, inhumain et dopé.


Dans Rambo III, sorti en 1988, Rambo gagne à lui tout seul (ou presque) la guerre d'Afghanistan. Le personnage en lui-même est intéressant : soldat vétéran de la guerre du Vietnam en butte à l'hostilité dans la société américaine des années 1970 dans Rambo I, Rambo retrouve honneur, fierté et raison sociale dans la guerre contre le communisme sous l'ère Reagan dans Rambo II et III.


Toujours dans un style musclé, Clint Easwood livre dans le Maitre de guerre sorti en 1986 une version patriotique et débordante de testostérone de l'invasion de la Grenade par les Etats-Unis en 1983. Un vieux marines apprend aux jeunes marines décadents comment être de vrais hommes, de vrais guerriers avant de combattre pour leur patrie. L'Amérique est vraiment de retour !



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