Terminale histoire. Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux (depuis 1990)

 

Le 11 septembre vu par Plantu dans Le Monde, 16-17 septembre 2001.

Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux (depuis 1990)

• Copier la leçon les titres en rouge et le cours en bleu, sans copier ni le noir ni le vert.
• Faire les questions et les exercices : les consignes sont en vert.

A connaître et à savoir utiliser 

Notions et définitions
• Hyperpuissance
• Apartheid.
• Al Qaida/ EI (= DAESH en arabe, ISIS en anglais).
• Génocide.
• CPI.
• Terrorisme.
• Superpuissance.
• Guerre préventive/ Axe du mal.
• Patriot Act.
• Guerre civile/ nationalisme/ conflit inter-ethnique 
Notre vision du monde tend a appeler ces conflits nationalistes dans les pays du Nord et inter-ethniques dans les pays du Sud. C'est une vision datée, sans compter que le concept d'ethnie est autant à discuter que celui de nation.
• Monde multipolaire/ puissances émergentes/ BRICS.
• Migrants/ Brain drain/ Réfugiés.
• Talibans.
• Printemps arabe.
• Acteurs pseudo-étatiques (exemples : DAESH, milices en Libye, en RDC, guérilla Colombienne…).
• GIEC/ Sommet de la Terre/ Protocole de Kyoto/ Accords de Paris/ COP.
• Mondialisation.
• Financiarisation.

Points de passage et d’ouverture
• La fin de l'Apartheid en Afrique du Sud. 
• Le 11 septembre 2001.

Question centrale : comment le monde est-il devenu multipolaire après la fin de la Guerre froide ?

Chronologie.
Ceci est une chronologie simplifiée et incomplète, voir dans le diaporama la chronologie thématique ainsi que la carte.

Diaporama du cours


En 1989 Francis Fukyama, conseiller de Reagan, fait paraître un article "La fin de l'histoire" (puis un livre).
"En cette fin de XXe siècle, l'effondrement général des Etats forts - monarchie, fascisme, nazisme, et plus récemment, du communisme - a fait de la démocratie libérale le seul modèle viable sur le plan politique, et du capitalisme la seule issue sur le plan économique."
Evidemment cette prédiction est une vision idéologique du vainqueur de la guerre froide (seul modèle viable ! seule issue !). Mais est-elle un fil directeur pour comprendre le monde depuis 1990 ?
• Fin des idéologies du siècle (fascisme, communisme…) et des doctrines keynésiennes : triomphe du modèle porté par les USA, démocratie libérale, capitalisme et mondialisation.
→ Modèle si puissant qu'il ne tarde pas à être contesté.
Est-ce la Fin de l'histoire ? Guerres, génocides, terrorisme. Emergence de nouvelles puissances. 
→ L'histoire continue !

1. Les espoirs déçus d'un Nouvel ordre mondial (1991-2001).

Comment passe-t-on de l’hyperpuissance américaine en 1990 au désordre mondial en 2000 ?

A. L'hyperpuissance américaine.

Un nouvel ordre mondial dominé par les Etats-Unis.

• Les Etats-Unis apparaissent sans rivaux, les « gendarmes du monde » :
— Domination idéologique (libéralisme et la mondialisation libérale). 
— Dominent l’économie mondiale
— 1ère puissance militaire mondiale (45% des moyens militaires mondiaux)
— Modèle culturel dominant  et brain drain.
• Les puissances concurrentes affaiblies :
— Russie : transition politique et économique, une puissance de second ordre (
1991-1999 président Boris Eltsine).
— Chine : mise au ban de la communauté internationale après la répression de la place Tienanmen en 1989.
• Résolution des conflits de guerre froide et triomphe apparent de la démocratie :
— Fin du communiste en Europe centrale et orientale + réunification allemande
— Fin du soutien US aux dictateurs en Amérique latine, processus de paix au Salvador (1990).
— Fin de l'Apartheid en Afrique du Sud.
— Accompagnement du processus de paix au Cambodge (1991).

La fin de l'Apartheid en Afrique du Sud. Pages 244-245.


• 1948 Création de l'Apartheid.
1964 Incarcération de Mandela et des dirigeants de l'ANC (African National Congress, défend les intérêts des noirs).
Révoltes noires dans les township (1960 Sharpville, 1976 Soweto,…)
• 1989-90 Fin du soutien US au régime d’apartheid. 
1991 Libération de Nelson Mandela.
1991 Fin de l'Apartheid, élections libres.
1994 Mandela président.
Exercice. Répondre aux questions à l'aide des vidéos, de la chronologie, de la diapo 11 et des documents des pages 244-245.
— Définir en une phrase ce qu'est l'Apartheid.
— Les causes de la fin de l'Apartheid : citer une cause interne à l'Afrique du Sud et une cause externe.
— Expliquer sur quelles bases s'est passée la transition entre l'Apartheid et le post-Apartheid dans la Nation arc-en-ciel (Nelson Mandela). 

B. De nouvelles conflictualités : violences d’Etat, crimes de masse et génocides.

La fin de l’équilibre de la guerre froide par l’effacement soviétique entraîne le réveil des nationalismes et des séparatismes.

 Augmentation des tensions régionales (Inde/Pakistan).
• Prolifération des armes de destruction massive (Corée du Nord/Iran).
• Conflits intra-étatiques (guerres civiles) accompagnés de pillages et de massacres.
 
• Retour de la guerre en Europe.

Massacres de masse et génocides



Yougoslavie : réveil des nationalismes et des tensions ethnico-religieuses jusque là contrôlés par le communisme.
La chute du communisme provoque l’éclatement de la Yougoslavie, un Etat issu de la Première guerre mondiale et qui rassemble différentes communautés et religions. Quatre guerres successives (1991-1995 et 1999) ravagent ce pays avec des politiques d’épuration ethnique. En 1995, 8000 Bosniaques musulmans sont tués par les forces serbes à Sebrenica malgré la présence des casques bleus. Cette guerre se termine par l’intervention des USA dans le cadre de l’OTAN et les accords de Dayton.

Rwanda : un conflit ethnique, d'ethnies nées… de la colonisation.
Les colonisateurs belge ont inventé, sur les bases de l'anthropologie raciste de l'époque, l'idéologie hamitique qui vise à diviser la population indigène sur une base raciale : les Hutu et les Tutsi.
Après la décolonisation la forte croissance démographique aggrave les tensions sociales, économiques et politiques dans un pays qui compte parmi les plus fortes densités du continent.
En 1994, 1 million de morts dans la minorité Tutsi, victimes d’un génocide perpétré par les Hutus avec des machettes et des armes légères. 
Le rôle de l'armée française ne serait pas non plus très clair.
Ce sont les actualités d'époque. Attention images très dures. 

Ces crimes en Yougoslavie et au Rwanda amènent la communauté internationale à créer une justice internationale :
• 1993, création du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). 
• 1994 création du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR)
• 1998 Création de la Cour pénale internationale (CPI), adoptée par 120 pays, elle n’est ratifiée que par la moitié d'entre eux (pas les USA). 

Une guerre oubliée, la RDC.
Depuis 1994 République Démocratique du Congo, déstabilisé par son voisin rwandais, est le théâtre de guerres et de guerres civiles : 6 millions de morts et des viols de masse endeuillent le pays. 
Le documentaire L'Empire du silence retrace l'histoire de cette guerre, dénonce les coupables et surtout dénonce le silence de la communauté internationale autour de ce drame.
Un médecin, le Docteur Mukwege tente de les soigner et de plaider cette cause au niveau international. Le film L'homme qui répare les femmes raconte son combat. Il a reçu le prix Nobel de la paix en 2018.

La décennie noire en Algérie.
La guerre civile contre le GIA (Groupe Islamique Armé) fait 150 000 morts.

Les civils au centre des conflits depuis 1945.
• Durant la Première Guerre mondiale, ce sont essentiellement des militaires qui se sont battus et sont morts ou blessés. Néanmoins c'est aussi durant cette guerre qu'a eu lieu l'un des premiers génocide du XXe siècle, celui des Arméniens. Les génocides par nature touchent des civils.
• Lors de la Seconde Guerre mondiale, selon les lieux du conflit, les civils ont parfois été plus touchés que les militaires : génocides, sièges et bombardements de villes, otages, guerres de partisans…
• Il n'y a heureusement pas eu de Troisième guerre mondiale même si tout le monde y croyait durant la Guerre froide (ouf !). Néanmoins il y a eu beaucoup de conflits périphériques, et beaucoup d'entre eux ont impliqué des civils, en particulier les guerres de décolonisation et les guerres civiles. 
• Depuis la fin de la Guerre froide les conflits localisés se sont multipliés. Les pays du Nord envoient des armées régulières avec des soldats mais la plupart des combattants sont des civils armées et leurs cibles d'autres civils.
• Le principe même du terrorisme est de toucher les civils.
• Des génocides, encore des génocides…
Le plus jamais ça proclamé après 1945 est resté lettre morte. Dans les années 1990 les génocidaires ont perpétré des crimes de masses en ex-Yousgoslavie et au Rwanda, alors que le monde était au courant, sous l'œil des journalistes. 
Les génocides et les massacres interrogent sur les motivations des auteurs, ceux qui l'ont perpétré au plus près : comment un humain ordinaire en vient-il à tuer des gens sans armes, et parfois à tuer son voisin ? Les historiens, le anthropologues, les sociologues, les philosophes se sont penchés sur cette question de manière profonde et transversale.
Par exemple l'historien de la Première guerre mondiale Stéphane Audoin-Rouzeau a été au Rwanda et étudié son génocide utilisant ses outils d'historien ou Hélène Dumas qui a étudié Le génocide au village en assistant aux procès locaux des génocideurs
La même impunité aujourd'hui touche les génocidaires des Rohingyas au Nyanmar, des Ouïghours en Chine… Au-delà des massacres de masse, ce sont aussi les plus faibles parmi les civils qui sont pris pour cibles, les femmes et les enfants. Les viols de guerre ou les stérilisations forcées sont devenues des armes de guerre contre les peuples.

C. Les Etats-Unis entre intervention et impuissance.

Présidents : George Bush (1989-1993) et Bill Clinton (1993-2000), 
Les Etats-Unis privilégient des actions multilatérales par des c
oalition internationales en coopération avec les autres Etats et les organisations internationales. 

• 1991 Tempête du désert (Guerre du golfe 1) : intervention militaire pour rétablir la souveraineté du Koweït, annexé par l’Irak en 1990. 
• 1992 Restore Hope : intervention en Somalie (famine et guerre civile).
• 1993 Accords d’Oslo : processus de paix entre Israël et les palestiniens.
• 1994 Haïti : rétablir le président élu démocratiquement Jean- Bertrand Aristide, renversé par un coup d’Etat.

Mais de nombreuses désillusions apparaissent dans un monde devenu plus complexe.
• Les interventions militaires sont-elles pour restaurer la démocratie et les Droits de l'homme ou veiller aux intérêts économiques et militaires des USA ? 
Exemples : le Koweït pays pétrolier. Haïti zone de puissance et contrôle accru de son économie.
La France fait la même chose en Afrique ex-coloniale : rôle trouble au Rwanda.
• Contrôle plus strict voire manipulation des médias (≠ Vietnam) : cas des couveuses koweïti. 
• Le processus de paix israélo-palestinien n’aboutit pas faute de pression réelle sur Israël (Assassinat d’Yitzhak Rabin en 1995).
• Emergence de critiques et de résistances face à l'hyperpuissance US : manifestation en Europe et dans les pays arabes, attentats en Somalie, naissance d'Al Qaida (les attentats du 11 septembre sont en germe dans la décennie qui précède).
• Dans le domaine climatique, tentatives de régulations.
1992, 1er sommet de la Terre à Rio.
1997, protocole de Kyoto signé par 38 pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (non ratifié pas les USA, le Canada...).

2. Anciennes tensions, nouveaux conflits (depuis 2001).

A. L'hégémonie américaine en question

Le 11 septembre 2011 et les interventions américaines au Moyen Orient (pages 252-253).

• 11 septembre 2001 Attentats terroristes à NYC (3000 morts).
Les attaques du 11 septembre 2001, menées par Al-Qaida et revendiquées par Oussama Ben Laden, font vaciller la croyance des Américains dans l’universalisme de leur modèle et font entrer le monde dans l’ère des guerres asymétriques tout en révélant la menace d’un terrorisme islamiste mondialisé. 
Les USA ont un nouvel adversaire : l’islamisme radical. George W. Bush désigne les ennemis, ceux de l'Axe du Mal, Corée du Nord, Iran, Irak et leurs alliés .
• Les USA décident de mener des guerres préventives en Afghanistan (2001) puis en Irak (2003).
Si sur le terrain de la guerre elle-même les troupes ennemies sont rapidement battues, la victoire a un goût de défaite : vingt ans après la situation n'est pas stabilisée, au contraire, la guerre civile s'est installée dans toute la région, faisant grossir… le terrorisme dans des populations civiles réduites à la misère. 

• Critiques de la guerre d'Irak et la politique étrangère des US :
— Efficacité : le terrorisme n'est pas éradiqué.
De graves atteintes aux libertés :
Sort des prisonniers internés à Abou Grahib en Irak ou à Guantanamo à Cuba.
Le Patriot Act est dénoncé comme une atteinte aux libertés individuelles.

• Des retraits en forme de défaites.
A partir de 2010, le président Obama commence le retrait des troupes américaines d'Irak laissant le chaos derrière eux. En août 2021 les dernières troupes américaines quittent l'Afghanistan à nouveau laissé à un régime islamiste les Talibans.

• Mais renforcement de l'influence US en Europe de l'Est : 
— Plusieurs pays de l'ancien bloc soviétique entrent dans l'OTAN en 2004. 

Exercice : analyser des dessins de presse.
Les interventions américaines au Moyen Orient (Afghanistan et Irak) dans des dessins de presse.
Commentez à l’aide des images ce que Plantu fait dire au président américain : « 1. On tire dans le tas. 2. On essaye de comprendre pourquoi les gens détestent tant l’Amérique ».

B. De nouveaux enjeux géopolitiques : naissance d’un monde multipolaire

Depuis les années 1990, les modalités de la guerre ont profondément changé.
• Fragmentation de la conflictualité.
• Multiplication des acteurs étatiques ou pseudo-étatiques (pseudo-states).
• De nouvelles puissances de niveau régional ou mondial.

Un Arc de crise du Sahel à l’Asie centrale.
La faillite des états et les déstabilisations externes ont permis l'émergence de dictatures ou de pseudo-états : guerres civiles, spirale du terrorisme, interventions étrangères, réfugiés. L'islam radical et violent, le djihadisme devient un prétexte aux luttes de pouvoir et un moyen de mobilisation, quelle soit locale ou nationale mais aussi mondiale via les réseaux sociaux qui recrutent parmi une jeunesse désorientée.
Ne jamais oublier que :
— L'islam radical et violent n'est qu'un forme ultra-minoritaire de l'islam, même dans l'islam ultra-religieux, et que malgré son discours de retour aux sources, c'est une forme très contemporaine d'utilisation du religieux par le politique.
— Les djihadistes venus d'Europe viennent de tous les milieux et de toutes les origines et ont été recrutés hors des cadres habituels de l'islam (par internet, pas par des imams officiels).
— Et surtout l'immense majorité des victimes du terrorisme djihadiste sont des musulmans alors que le terrorisme islamique ne représente qu'un tiers du total des attentats au niveau mondial.

• 2011 Les printemps arabes et leur échec 
Voir vidéo Printemps arabe : 7 ans après, quel bilan ?
— Aspirations des peuples à plus de démocratie et de liberté. Si dans un premier temps les dictatures anciennes semblent vaciller, la déstabilisation aboutit à une nouvelle dictature militaire (Egypte) ou à la guerre civile (Libye, Syrie, Yémen). Seule la Tunisie a continué le processus démocratique.
• Guerres civiles, terrorisme, interventions militaires étrangères.
— Les rancœurs et les guerres civiles ont permis l'émergence de mouvement terroristes se revendiquant de l'islam radical (Al-Qaida, Daech, AQMI, Boko Haram). 
— Les principales victimes sont parmi les civils de ces régions particulièrement en Syrie (500 000 morts, armes chimiques et crimes de guerre).
Voir vidéo Guerre en Syrie : Retour sur les étapes décisives de ce conflit depuis 2011.
— Des attentats cherchent à semer la terreur et à lutter contre les intérêts occidentaux : Madrid (2004), Tunisie, Paris (2015), Bruxelles, Nice (2016)…
— En Syrie intervention russe, au Sahel intervention française.
• Crise des réfugiés et de l'accueil
— Fuite des civils des zones de guerre (Syrie, Erythrée, Yémen, Afghanistan) qui deviennent des réfugiés : la majorité échouent dans des camps des pays limitrophes.
— Les plus dotés en capital tentent de rejoindre l'Europe, les USA, le Canada… où ils ne sont pas toujours bien accueillis quand ils ne sont pas refoulés.
Le recours aux passeurs enrichit les organisations mafieuses et donc aussi le terrorisme. 

Emergence de nouvelles puissances.

Les puissances émergente contestent la prétention des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux à régir les relations internationales.

• Réclament un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU
• Chine : réussite économique : 1ère armée mondiale par ses effectifs.
Ambitions géopolitiques en Asie du Sud-est (« collier de perles ») 
• Russie de Vladimir Poutine qui se repositionne comme un acteur incontournable :
— 2008 Guerre en Géorgie.
— 2014 Annexion de la Crimée.
— 2015 Intervention en Syrie pour soutenir Bachar-El-Assad.
— 2022 Invasion de l'Ukraine.

Mais les dirigeants des BRICS présentent aussi de nombreuses divergences et rivalités :
• La Russie qui a une démographie trop faible craint l’expansionnisme chinois.
• L’Inde et la Chine sont des concurrents de longues date en Asie.

C. Des défis économiques nombreux

• Crise financière de 2008. 
Une crise financière qui devient une crise économique et sociale. Elle démarre avec le surendettement des ménages. 
Les Etats compensent pour éviter les faillites des banques :
 endettement et réduction des dépenses au détriment des populations (cas de la dette grecque).
Voir article de Vikidia.
Elle révèle la financiarisation de l'économie : ce ne sont plus les agents économiques de la production de biens et de services qui sont aux commandes mais ceux de la finance, lesquels demandent un haut rendement financier au détriment du reste (production, salariés, pouvoirs publics, fiscalité), générant parfois des situations absurdes et dévastatrices.

• La mondialisation a favorisé les inégalités.
— Inégalités au sein des pays (voir carte diaporama).
— A l’échelle mondiale : 1% des plus riches concentrent 82% de la richesse créées en 2018. 

D. Rivalités et coopérations pour gérer les nouveaux désordres mondiaux

Les problèmes que la mondialisation tend à accroître (crises sanitaires, environnementales, migratoires) ne peuvent être résolus à l’échelle nationale. Les Etats, malgré leurs rivalités, sont poussés à coopérer. 

• Armes nucléaires.
2015 A
ccord sur la non prolifération nucléaire avec l’Iran, puis retrait américain.
2019 Les Etats-Unis et la Russie sortent du traité prévoyant la destruction des armes nucléaires à portée intermédiaire signé en 1987.
• Climat.
1988 Création du GIEC (Groupe International d'Experts sur le Climat).
1992 Sommet de la Terre à Rio.
1997 Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.
2015 Accord de Paris sur le climat.
Retrait américain 2017, puis du Brésil 2019 et retour de l’Amérique en 2021
• CPI (cour pénale internationale).
1/3 des Etats n’ont pas ratifié le traité dont les Etats-Unis, la Russie, la Chine.
De nombreux pays d’Afrique la quittent depuis 2016.
Autres temporalités de la période ?

L'histoire vue dans cet article utilise des chronologies politiques et particulièrement de politique internationale. Il ne faut cependant pas oublier des chronologies parallèles qui scandent le monde et influent sur la politique.
Durant cette période on peut utiliser d'autres thèmes et d'autres temporalités.
— Emergence et diffusion au tournant du siècle de deux outils majeurs, internet et la téléphonie mobile : la révolution numérique.
— Des révolutions silencieuses : baisse mondiale de la fécondité, diffusion massive de la scolarisation plébiscitée partout.
— Dans la culture triomphe des formes non savantes venues des minorés et/ou des pays du Sud (rap, afrobeat, bollywood/nollywood, Street art…).

Vidéos de révision

Vidéos du cours et vidéos de révision. Cliquer en haut à droite pour voir la liste.


Poursuivre la leçon par le cinéma 

Au cinéma, en vrac, les attentas de 1993 en Somalie contre les troupes américaines (les troupes US en héros), l'opération tempête du désert en 1991 (les troupes US en mode ironique), le génocide au Rwanda, le siège de Sarajevo, les massacres de Srebenica en Bosnie, la fin de l'apartheid, la diplomatie française, un marchand d'armes profitant de la fin du rideau de fer pour fournir les guerres civiles.

Le cinéma américain domine non seulement le box office mais aussi la narration : le salut vient de héros et l'armée américaine ne peut que apporter la démocratie.

Mais d'autres cinématographies apportent une autre lecture : Emir Kusturica raconte de façon onirique le siège de sa ville Sarajevo et la folie des habitants dans Underground en 1995, les cinéastes palestiniens racontent, le mur et les passages de check points.


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