1e histoire. Sortir de la guerre : entre révolutions, instabilités et construction de la paix (1918-1923)

Jean Galtier‑Boissière, Fêtes de la Victoire : le défilé des mutilés, 1919, huile sur carton, 39 x 72 cm, musée d'Histoire contemporaine, Paris.

Sortir de la guerre : révolutions, instabilités et construction de la paix (1918-1923)

• Copier la leçon les titres en rouge et le cours en bleu, sans copier ni le noir ni le vert.
• Faire les questions et les exercices : les consignes sont en vert.

A connaître et à savoir utiliser 

Notions/ définitions :
Armistice
Reconstruction
Démobilisation
Gueules cassées
Pacifisme, Der des der.
Autodétermination des peuples
Traité de paix, Diktat de Versailles
SDN
Réparations
Brutalisation de la société
•       Spartakistes / Bienno Rosso
Corps francs / Chemises noires

Points de passage et d’ouverture :

1. Un bilan très lourd

A. Le bilan humain et matériel de la guerre

• Bilan humain
— 9-10 millions de morts, 17 millions de blessés et 21 millions de mutilés.
— 4 millions de victimes civiles (dont le génocide arménien) 
— 1918-1919 la grippe espagnole (25 à 40 millions de morts). 
 
• Bilan économique et matériel 
— Destructions : la France le pays le plus touché, villes endommagées (Reims détruite à près de 60%, Strasbourg) et plus de 620 villages entièrement détruits, terres ravagées où rien ne peut pousser. La reconstruction s’engage dès la fin des hostilités, ne prend fin qu’au début des années 1930.
— Un conflit financé par les impôts et l'emprunt : endettement.

• Bilan social
— Des sociétés meurtries. Rancœurs fortes entre profiteurs de guerre de l'arrière et ceux qui ont tout perdu au front.
— Poids des veuves, des orphelins, des blessés et mutilés.

B. La démobilisation

• La démobilisation dure jusqu’en 1920 (longue attente du traité de paix).

• Difficulté de redevenir un civil.
Traumatismes des années de guerre et difficultés pour les invalides et les gueules cassées. En 1918, l’État contraint les entreprises à embaucher des anciens combattants.

• Poids des associations d'anciens combattants.
Ils estiment que la société a des devoirs envers eux et partagent idée de défendre la paix. Ils représentent la moitié du corps électoral français.

• Pacifisme : la 1e GM doit être la der des der
Echo politique du pacifisme avec Aristide Briand qui rétablir les relations entre France et Allemagne. En 1928 avec le pacte Briand-Kellog, 63 dirigeants s’engagent à ne plus avoir recours à la guerre.

• Les Années Folles : la fête, le jazz…

C. La commémoration

• Un deuil collectif.
 — Figure de la veuve de guerre 
— Mentions Mort pour la France.
• Commémorer.
— Construction de monuments aux morts.
Dans tous les pays belligérants. En France dans chaque commune.
— 11 novembre jour du souvenir.
— Hommage particulier rendu au soldat inconnu.
La dépouille anonyme d'un soldat, symbole de tous les disparus, enterré sous l'Arc de Triomphe.
— Cimetières, ossuaires et lieux de grandes batailles, lieux de mémoire.
Mémorial de Péronne pour la bataille de la Somme.
Ossuaire de Douaumont à Verdun.
Colline de Vimy (Canadiens).
Mémorial de Çanakkale en Turquie (Australiens).
etc…

2. Les illusions de la construction de la paix 

A. Contagion révolutionnaire et endiguement.

Rappel : les révolutions russes (février et octobre 1917) ont amené au pouvoir les Bolchéviks qui mettent en place un régime socialiste.

— 1918-1921 Guerre civile : partisans de l'ancien régime (les Blancs) + les pays européens vs partisans de la révolution bolchévique (les Rouges). La guerre s'accompagne de famine.
1918 Création de l'armée rouge par Léon Trotsky.

— 1922 Création de l'URSS.

— 1919 La contagion révolutionnaire échoue en Europe.
« Ou bien la Révolution russe soulèvera le tourbillon de la lutte en Occident, ou bien les capitalistes de tous les pays étoufferont notre révolution » (Léon Trotsky au 2e Congrès pan-russe des soviets, 26 octobre 1917.

Révolution Spartakiste en Allemagne écrasée par les militaires des corps francs.
De même, des révolutions éclatent en Europe centrale (Hongrie), ou des grèves ouvrières avec occupation occupation d'usine ou de propriétés agricoles en Italie (Bienno Rosso), France, Tchécoslovaquie… Toutes échouent et sont réprimées parfois dans un bain de sang. La grande peur de la bourgeoisie explique (entre autres) le succès des régimes autoritaires de l'entre deux guerres. Les idéologies fascistes et nazis se veulent anti-bolchéviques.

B. Des traités de paix pour liquider la guerre

— Des délégués des 27 États alliés. Les vaincus et la Russie sont exclus.  
— Les discussions s’appuient sur les Quatorze Points du président américain Wilson et en particulier sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
→ démantèlement des empires multinationaux vaincus et constitutions d’États-nations.

• Démantèlement de l’Empire ottoman : le Proche-orient (et son pétrole) est confié par la SDN aux français et anglais sous forme de mandats.
En 1916, la France et la Grande‑Bretagne signent un traité secret fixant le sort du Proche et Moyen‑Orient ottoman : les accords Sykes‑Picot. En 1917 les Anglais promettent aux juifs un foyer Palestine : la Déclaration Balfour.

• Le traité de Versailles : 
L'Allemagne considérée (avec empires centraux) comme seule responsable de la guerre, perd 15% de son territoire, doit se désarmer (armée réduite à 100 000 hommes), verse de lourdes indemnités financières aux vainqueurs (= réparations).

• Création de La SDN (Société des Nationes).
Son but maintenir la paix. Installée à Genève, elle vise à résoudre les problèmes posés par l’application des traités.

C. Les contestations du nouvel ordre international

• Brutalisation de la société. 
Processus par lequel la violence physique ou psychologique subie pendant la guerre engendre des comportements brutaux en temps de paix et les violences de l'entre deux guerres (fascisme, nazisme, dictatures…).

• Malgré les armistices poursuite de combats.
— Guerre gréco-turque (1919-1922). 
Les Turcs refusent les clauses du traité de Sèvres. Le général Mustafa Kemal forme un gouvernement hostile au sultan et se lance dans la reconquête des territoires pris par les Alliés au profit des Grecs. Kemal "Atatürk" remporte la guerre en 1922 et forme une république officiellement reconnue par le traité de Lausanne en 1923. 
— Guerre russo-polonaise (1919-1921) contre l’expansion bolchévique et pour fixer leurs frontières. 

• Dès 1919 les traités de paix sont contestés.
— L’Allemagne n’accepte pas le « Diktat » de Versailles qu'elle a dû signer sans en discuter les termes.
— Tensions fortes dans les territoires où plusieurs nations coexistent : les nouveaux états comportent de nouvelles minorités.
En particulier des minorités allemandes en Europe centrale qui alimenteront la rhétorique nazie.

• Amplification du phénomène des réfugiés et des d'apatrides. Transferts forcés par l’éclatement des empires et la création de nouveaux États-nations 
— Echange de 2 millions de personnes entre la Grèce et la Turquie en 1923 (la Grande Catastrophe pour les Grecs).
— Réfugiés russes et arméniens qui ont perdu en plus leur identité juridique.
La SDN charge en 1921 le Norvégien Fridtjof Nansen du dossier des réfugiés : il crée un certificat d’identité, le passeport Nansen, qui permet aux réfugiés apatrides de passer les frontières. 450 000 personnes en bénéficient entre les deux guerres mondiales. C’est le premier statut juridique visant à protéger les réfugiés.

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Au cinéma.







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