2nde histoire. L’affirmation de l’État dans le royaume de France (XIIIe-XVIIIe siècles)
Portrait de Louis XIV en costume de sacre par Hyacinthe Rigaud (1701). On y trouve les regalia ou attributs du Roi : la couronne royale, le sceptre, la main de justice, le manteau fleurdelisé (la fleur de lys), l'épée de Charlemagne, l'hermine, le trône, la croix de l'ordre du Saint-Esprit en pendentif. La monarchie se nourrit de symboles pour des rois qui sont sacrés à Reims. |
L’affirmation de l’État dans le royaume de France (XIIIe-XVIIIe siècles)
Etat moderne = entreprise politique qui revendique avec succès le monopole de la violence légitime, c'est-à-dire d'être seule à avoir légalement le droit d'avoir une armée, faire la police, rendre la justice, donner des amendes, lever des impôts, censurer… (selon la définition du sociologue Max Weber Le savant et le politique).
1. XIIIe-XVIIe siècle, de la féodalité à l'Etat moderne
A. L'affirmation du roi et de l'unité du royaume.
• A partir du XIIIe siècle, les rois de France prennent le dessus sur le pouvoir féodal des seigneurs grâce à l'agrandissement du domaine royal et à une administration efficace. Lors de la Guerre de cent ans, le roi crée une armée professionnelle et des impôts permanents, il s'impose à la noblesse et la met à son service.
— La légitimité par l'hérédité et le sacre.
— L'administration : contrôle du territoire, fiscalité et justice
— Le contrôle de la violence privée : interdiction des armées privées, des duels…
Au XVIe siècle l'Etat royal se renforce : contrôle de l'Eglise, le français remplace le latin, administration renforcée.
1539 Ordonnance de Villers-Cotterêts
Page 150 : regarder la vidéo et faire le QCM.
Le chateau de Villers-Cotterêts accueille aujourd'hui la Cité internationale de la langue française.
Recopier et remplir le tableau à l'aide de l'article Vikidia Impôts royaux en France sous l'Ancien Régime.
B. Limites et difficultés de la construction de l'Etat
C. L'omniprésence de la guerre
• Les guerres internationales coûtent de plus en plus cher à la monarchie et épuisent régulièrement les finances du roi.
1562-1598 Guerres de Religion.
1598 Edit de Nantes (édit de pacification).
1685 Révocation de l’Edit de Nantes.
2. XVIIe siècle Le triomphe de la monarchie absolue.
Absolutisme : l'état royal revendique d'être absolu, d'exercer son pouvoir dans tous les domaines, sans concurrence.
A. L'affirmation de l'absolutisme.
Versailles, le Roi-Soleil et et la société de cour
Pages 152-153 : regarder la vidéo et faire le QCM.
Pour en savoir plus, site du château de Versailles.
B. Le mercantilisme : l'absolutisme dans l'économie.
3. XVIIIe siècle La remise en cause de l'absolutisme.
A. Les Lumières contre l'absolutisme.
Il y a dans chaque État trois sortes de pouvoirs : la puissance législative, la puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit et la puissance judiciaire, par laquelle, il punit les crimes, ou juge les différends des particuliers.
Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n’y a point de liberté ; parce qu’on peut craindre que le même monarque ou le même Sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement.
Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d’exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers. Chez les Turcs, où ces trois pouvoirs sont réunis sur la tête du sultan, il règne un affreux despotisme.
Montesquieu, De l’esprit des lois, 1748
La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d’en jouir aussitôt qu’il jouit de la raison. Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. Le prince tient de ses sujets mêmes l’autorité qu’il a sur eux, et cette autorité est bornée par les lois de la nature et de l’État. Le prince ne peut donc pas disposer de son pouvoir et de ses sujets sans le consentement de la nation.
Diderot, Encyclopédie, article « Autorité politique », 1751-1772
La volonté générale peut seule diriger les forces de l’État selon le bien commun ; c’est uniquement sur cet intérêt commun que la société doit être gouvernée.
Je dis donc que la souveraineté, n’étant que l’exercice de la volonté générale, le souverain, qui n’est qu’un être collectif, ne peut être représenté que par lui-même ; Le peuple, soumis aux lois, en doit être l’auteur
La nature dit à tous les hommes : Je vous ai tous fait naître faibles et ignorants, pour végéter quelques minutes sur la terre et pour l’engraisser de vos cadavres. Puisque vous êtes faibles, secourez-vous ; puisque vous êtes ignorants, éclairez-vous et supportez-vous. Quand vous seriez tous du même avis, ce qui certainement n’arrivera jamais, quand il n’y aurait qu’un seul homme d’un avis contraire, vous devriez lui pardonner ; car c’est moi qui le fais penser comme il pense.
Voltaire, Traité sur la tolérance, chapitre 25, 1763
Recopier le tableau et compléter à l'aide des textes.
Ancien Régime | Les Lumières |
Monarchie … de droit … | |
La souveraineté est détenue par … |
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Intolérance : imposer la Volonté de … |
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Importance de la foi, du Salut |
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…… dirige les actions des hommes |
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B. L'absolutisme face à la montée des tensions.
• La monarchie est désacralisée et même moquée (pamphlets et libelles).
• Le déséquilibre financier est aggravé par la dette.
• Calculer le déficit du trésor public en 1788 :
• Trouver des solutions du côté des dépenses et du côté des revenus :
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